
Commentaire (par moi)
de l'article de Paul Andrews et Anderson Thomson,« Les racines évolutives de la dépression, une nouvelles approche de la dépression : elle aurait aussi ses avantages! » Revue Cerveau & Psycho, avril 2010, p. 68.
Un mal nécessaire
Il semblerait selon l'article que la dépression n'est pas une « maladie » mais un remède naturel, tout comme l'est la fièvre. La dépression comprend une rumination excessive, c'est cette dernière qui serait utile justement pour décortiquer le problème et enfin le résoudre. L'article ne parle pas du cas où la dépression mène au suicide, et je crois que ce n'est pas négligeable, vu que c'est le danger de la dépression. Et d'ailleurs, on sait que laisser la fièvre se développer surtout pour les enfants est dangereux: au delà d'un certain seuil, ça peut entraîner la surdité, par exemple. Donc un peu léger comme article. J'en conclus qu'il parle alors de dépressions pas trop graves ? Mais le degré ne se calcule pas : basculer d'une dépression à une plus grave, celle qui paralyse la personne implique un défaut de contrôle. Or, le rôle de la dépression, dit cet article est de ne pas permettre à la personne de penser à autre chose que à ses soucis (rôle « bénéfique » de la rumination), mais évidemment cela a des répercussions graves sur son entourage. Un exemple : rupture d'une relation, amitié ou du contrat de travail... voilà des conséquences très fâcheuses et dramatiques. Tout s'enchaîne. De là des problèmes financiers et j'en passe. Donc je crois que conclure au fait que la dépression est « bénéfique », je n'irai pas jusque là. Ce serait plutôt un « mal nécessaire ». Ce que dit l'article : plus on évite la dépression, plus elle perdure. Le fait d'ignorer une « petite » dépression pourrait causer un effet « boule de neige ». C'est ce que je pense tout en écrivant cela. Et si le fait d'avoir ignoré depuis le début la dépression avait déclenché une plus grave ? Voilà que j'ai saisi le sens de l'article, que je l'ai commenté, analysé, tout cela sans faire du copié-collé, car je ne pense pas que j'aurai eu le droit de reproduire l'article.
Une autre remarque : donc on ignore souvent la « petite dépression », on fait semblant de ne pas la voir... puis arrive la « grande » et dramatique dépression : là, tout d'un coup on s'en rend compte, presque trop tard, lorsque ce n'est plus gérable. Mais comment faire face à la vie et à la dépression en même temps ? J'ai constaté personnellement que sachant relativiser (et pas ignorer) les choses, par des activités, que sais-je ou une meilleure implication dans ce qu'on fait tous les jours, la dépression s'estompe puis tout va mieux. Mais il faut aussi saisir ce qui n'allait pas et pourquoi. Si cela n'a pas de solution : c'est un deuil ; s'il y a une solution : l'action et c'est la chose la plus bénéfique. L'article dit aussi que l'écriture aide dans la dépression : voilà pourquoi pas mal de personnes ont mieux guéri de problèmes psychologiques tout en faisant un livre. Ça aide à mettre en lumière pas mal de choses, les analyser avec une certaine distance, nécessaire à l'objectivité. Voilà pourquoi tout en partageant mes réflexions, ça m'aide aussi. J'espère que ça vous aidera également.
Pour faire face au quotidien et pour faire face à la dépression dans la perspective d'aller mieux.
Ce que je faisais, conseillée par un ami. Il me disait que chaque chose doit être à sa place. Dans le sens où lorsqu'on étudie par exemple : on est là à 100% présents ; si on fait le ménage, pareillement, ou le dîner ou autre. Donc si on accorde toute l'attention à chaque chose, on peut alors résoudre le quotidien et dans les moments libres, laisser la « rumination » produire ses effets : décortiquer ce qui nous chagrine, le résoudre. Voilà le compromis que j'avais trouvé une de mes pires années de dépression. Évidemment je n'étais pas toujours au top du moral, mais je me déployais à me recentrer sur ce qui était important. Ça permet aussi de faire un break très très bénéfique à la rumination excessive, qui lèse les neurones et fatigue énormément l'esprit. L'article parle de cela : du fait que les neurones fatiguent ; il indique que le cerveau a un mécanisme de protection plus ou moins bien organisé... toujours est-il que je sais que la dépression consomme énormément d'énergie. Pour cette raison des fois j'ai compris que la dépression consomme bien plus d'énergie que la bonne santé où tout est léger. Et quel dommage de gaspiller toute cette énergie dans une rumination excessive ! La rumination pourrait être le signal d'alarme pour dire ce qui ne va pas ; mais j'ai constaté que souvent on fait de quelque chose d'insignifiant une montagne et la rumination est un faux prétexte pour cacher ce qui vraiment ne va pas : ce qu'on ne veut pas voir ! Alors des fois il faut creuser plus pour trouver ce qui ne va pas. Je le fais quelques fois à l'aide de la méditation. Je fais le vide puis je me dis : qu'est-ce qui ne va pas ? Tout en étant détendue, réceptive et sans jugement personnel (car si on se juge on n'est plus objectifs).
Enfin... vous ne le croirez peut-être pas, mais la prière est très importante (pour moi en tout cas). Peut importe dans quel Dieu vous croyez ; je le dis cas si je ne le disais pas, je n'aurait pas tout dit. J'avais fait une prière pour pouvoir avancer dans ma vie et j'ai trouvé cet article que je commente ici, alors trouver cette revue à tout hasard... le hasard n'existe pas. Je me suis dirigée vers l'étagère où se trouvait cette revue sans savoir ce que je cherchais. C'est souvent comme ça lorsque je trouve un ouvrage ou revue particulièrement importante.
Anorexie et dépression_
L'anorexie « cache » la dépression. Selon moi (c'est mon point de vue, je ne suis ni médecin ni psy), l'anorexie, avec ses « rituels », est une façon de ne pas penser, ou bien de penser à autre chose. Tous ces « rituels » sont une façon de s'évader de la rumination excessive... et ça marche... si j'ose dire! Car l'anorexie est dangereuse et difficile pour certains à s'en défaire. Mais nul ne pourra nier que les moments d'euphorie sont particuliers, surtout au début. C'est l'effet « dépendance » que crée l'anorexie, car nous fais sentir dans un autre état, plus léger, « spirituel »...
A vos remarques maintenant :)
Natalita
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